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2e arrondissement - qu'est-ce que tu caches ?


Sommaire :

  1. Les visites guidées

  2. Les monuments majeurs

  3. Les lieux emblématiques

  4. Un peu d'histoire

  5. Deux trois secrets

I. Les visites guidées

II. Les monuments majeurs


La Bourse de Paris est connue sous le nom de Palais Brongnart. C'est Napoléon Ier qui a l'idée de regrouper toutes les activités boursières dans un même endroit pour fonder un nouveau capitalisme français. Il charge donc Alexandre-Théodore Brongnart de réaliser un bâtiment pour la bourse. Celui-ci s'inspire de l'architecture d'un temple grec. Les opérations boursières s'y déroulent de l'inauguration en 1825 jusqu'à leur informatisation complète en 1998. Jusqu'en 2009, le bâtiment héberge encore des bureaux liés à la finance puis il ferme définitivement (ce qui n'a pas signifié la fin du capitalisme, au passage). Depuis, il sert de salon de réceptions, galas et autres événements privés. Il faut noter qu'avec l'arrivée de la Bourse, le quartier s'est complètement transformé, accueillant les banques, institutions financières, journaux, marchands d'or... Aujourd'hui, les journaux et les banques ont déménagé (les uns en périphérie moins chère, les autres dans des tours à la Défense) mais l'Autorité des Marchés Financiers, l'AFP et les numismates et marchands d'or sont toujours sur la place de la Bourse. À l'étage du palais, un incubateur de start-up poursuit la vocation capitaliste des lieux.


La Tour Jean-Sans-Peur est un ovni ! Mais un ovni sacrément historique. Et attention, vous pourriez passer à côté sans la regarder, ce qui serait dommage. Elle date du 15e siècle, c'est tout ce qui nous reste d'un grand ensemble défensif. Elle appartenait au duc de Bourgogne (et on vous assure que Paris n'est pas en Bourgogne) qui était ouvertement en guerre contre le roi de France ! Exemple extraordinaire d'architecture militaire de la fin du Moyen-Âge, la Tour Jean-Sans-Peur rappelle les rapports compliqués de la Bourgogne avec Paris à cette époque de la guerre de cent-ans. On est époustouflé par le décor gothique de la voûte d'escalier. Étonnement, une école primaire se trouve juste en-dessous. Au 21e siècle, la tour devient un musée d'expositions temporaires très documentées dédiées à la vie médiévale.


La Bibliothèque Nationale est tout à la fois une institution vieille de 700 ans, un musée tout neuf et un centre de recherches époustouflant. L'histoire commence au 14e siècle quand Charles V constitue au Louvre une bibliothèque royale. Les rois suivants la protègent et la complètent jusqu'à l'invention, à la Renaissance, du dépôt légal. Depuis, toute publication doit être obligatoirement déposée à la Bibliothèque (même les plus mauvaises). La bibliothèque s'installe définitivement rue Vivienne au 17e siècle. Les salles de lecture sont ouvertes au public et d'autres salles plus spécialisées sont réservées aux chercheurs et personnes habilitées. On s'attardera sur la magnifique salle Ovale (photo) qui est ouverte à tous. La bibliothèque royale devient "nationale" à la Révolution et un bâtiment du quartier de l'Arsenal est ajouté. En 1995, de grandes tours du 13e arrondissement complètent l'ensemble. Depuis 2022, le musée de la bibliothèque a ouvert ses portes et permet d'admirer un trésor d'objets, médailles et manuscrits de plusieurs siècles.


L'Opéra Comique est une salle de spectacle héritière d'une longue histoire mouvementée. Sous le règne de Louis XIV, suite au conflit entre Molière et Lully, La Comédie-Française n’a plus le droit d’inclure de la musique et du ballet dans ses spectacles et l’Opéra français ne doit plus faire rire. Les forains des faubourgs reprennent alors à leur manière la commedia dell’arte en y introduisant, parmi les dialogues, des pastiches de chansons célèbres. À la mort de Louis XIV, un traité donne l’autorisation à un ensemble appelé « Opéra Comique » de produire des représentations avec musique, danse et décoration. Au 18e siècle, l'Opéra Comique devient "Comédie Italienne" et s'installe sur un terrain du duc de Choiseul qui prend son nom : boulevard des Italiens. Le 3 mars 1875, la première de Carmen de Bizet fait scandale. Douze ans plus tard, un terrible incendie fait cent morts pendant une représentation. Après plus d'une décennie de travaux, le théâtre actuel est inauguré en 1898. Fermé par André Malraux, l'Opéra-Comique ne rouvre qu'en 1990 suite à une mobilisation de la jeunesse culturelle parisienne.


Le Grand Rex est le plus célèbre cinéma de Paris. Il est aussi l'un des plus beaux, des plus confortables (ah, ces fauteuils !) et des plus grands écrans de France (le "grand large" fait 25 mètres). Ce cinéma a ouvert en 1932 avec une façade copiant le radio city music hall de New-York. Sa salle art-déco de plus de 3000 places est inaugurée par Louis Lumière himself ! Dans les années 1950 commence la tradition d'ajouter des spectacles aux films. Cette tradition se poursuit aujourd'hui lors des projections jeunesse (féérie des eaux), d'avant-premières exceptionnelles (combats au sabre laser, musique live par orchestre symphonique...) mais le Grand Rex est aussi devenu une salle de spectacle à part entière accueillant les plus grand musiciens du monde (Madonna, Archive, Björk et même Garou). En 90 ans, le Grand Rex est devenu l'une des salles de cinéma la plus mythique d'Europe et les Parisiens s'y pressent toujours en grand nombre pour les avant-premières et les rétrospectives souvent axées pop-culture.


III. Les lieux emblématiques


Pour se balader dans le 2e arrondissement :

  • Les passages couverts ne sont pas tous dans le 2e arrondissement, mais on en trouve et parmi les plus beaux. Construits entre la Révolution Française et les travaux haussmanniens, ils incarnent l'entrée en force de la bourgeoisie commerçante dans l'urbanisme parisien après des siècles de domination aristocratique. Ils sont un raffinement désuet que bien des Parisiens ignorent.

  • Les Grands Boulevards ne sont pas haussmanniens, contrairement à ce qu'on imagine toujours. Ils ont été percés bien avant, dès le 17e siècle. Avant eux se trouvait ici une enceinte fortifiée médiévale que Louis XIV veut démolir. À sa place, les grands boulevards deviennent un axe de circulation central de Paris et un point de rendez-vous facile. Très vite, les théâtres poussent le long de leurs trottoirs, puis les salles de concert, les cinémas, les boîtes de nuit, les bars...

  • La rue de la Paix est la plus chère du Monopoly. C'est aussi l'une des plus chères de Paris. On y trouve essentiellement des joailleries de luxe, des bijouteries et des enseignes qui attirent l’œil avisé des grandes fortunes. La rue de la Paix tire son nom de la paix signée en 1814 après la défaite de Napoléon Ier.

  • La rue Montorgueil est une rue dédiée aux commerces, et singulièrement aux commerces de bouche, depuis la fin du Moyen-Âge. Sa proximité avec les Halles et la Seine en font un axe de passage privilégié. Il s'agit d'une voie piétonne sur laquelle on trouve les enseignes historiques du Rocher de Cancale et du pâtissier Stohrer (inventeur du Baba au Rhum). C'est ici qu'ont été exécutés en 1750 les derniers condamnés à mort pour homosexualité par des tribunaux français.

  • Le Sentier est le quartier historique de la confection. De très nombreux ateliers textiles s'y sont installés tout au long des 19e et 20e siècles. Aujourd'hui encore, les ateliers sont légions malgré une baisse de régime depuis les années 2000 (figurée dans les films à succès "La vérité si je mens"). Depuis le milieu des années 2010, une nouvelle vitalité est née dans le Sentier avec de nombreux sièges de start-ups "licornes" et des restaurants bistronomiques branchés.

IV. Un peu d'histoire


Paris est divisée en 17 arrondissements numérotés de 1 à 20. Bizarre ? Oui, comme souvent à Paris. Pendant la Révolution Française, Paris est divisée en 12 arrondissements. En 1860, la ville est agrandie et passe donc à 20 arrondissements. Cette situation a demeuré jusqu'en 2020 où les quatre premiers arrondissements de Paris ont été fusionnés en un secteur nommé "Paris centre" (pas de numéro pour éviter d'avoir à changer tous les numéros suivants. Pour autant, les arrondissements de ce secteur restent très identifiés pour leurs habitant·e·s. Le 2e arrondissement est le seul de Paris a avoir eu un maire sous étiquette écologiste (de 2001 à 2020).


V. Deux trois secrets



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