Sommaire :
Les visites guidées
Les monuments majeurs
Les lieux emblématiques
Un peu d'histoire
Deux trois secrets
I. Les visites guidées
II. Les monuments majeurs
Notre-Dame de Paris était, jusqu'à l'incendie qui l'a frappée en 2019, le monument le plus visité de Paris. Sa construction a commencé au milieu du 12e siècle pour s'achever 180 ans plus tard. C'est un joyau de l'art gothique établi à un emplacement qui a probablement servi la religion depuis l'époque romaine. En effet, on pense qu'un temple de Jupiter avait été bâti ici à l'époque de Jules César. Plusieurs églises chrétiennes ont ensuite occupé le site avant que l'évêque Maurice de Sully décide d'en faire une cathédrale à la hauteur de Paris. En 180 ans, les plans initiaux sont largement modifiés et plusieurs styles gothiques se jouxtent. Délaissée à partir de la Renaissance qui la trouvait ringarde, la cathédrale menace de s'effondrer au 18e siècle et perd sa flèche. Il faudra la ténacité d'un Victor Hugo pour la sauver. L'architecte Viollet-le-Duc y pose alors sa patte et une nouvelle flèche. Napoléon s'y fait sacrer empereur en 1804.
Le Centre Georges Pompidou est le plus grand musée d'art contemporain en Europe. Le projet est lancé par le président du même nom en 1969 sous le titre de Centre Beaubourg (nom historique du quartier). L'architecture de Renzo Piano ne passe pas inaperçu. On choisit d'implanter ni plus ni moins qu'une usine à gaz dans le plus vieux quartier de Paris. L'originalité consiste à rendre apparentes toutes les installations techniques : climatisation et chauffage en bleu, eau en vert, électricité en jaune et transport (ascenseurs notamment) en rouge. "Culture de l'angoisse" pour Jean d'Ormesson, "hangar laid et compliqué" pour René Barjavel, le monde culturel conservateur s'indigne, le journal Le Monde qualifie même le projet de "viol" de la capitale. Pourtant, avec plus de trois millions de visiteurs annuels, le succès est au rendez-vous. Devenu un lieu incontournable de la culture à l'échelle planétaire, il continue d'intriguer Parisiens et touristes. Il accueille par ailleurs la bibliothèque publique la plus fréquentée de Paris.
L'Hôtel-de-Ville est le siège de la Mairie de Paris. Il se trouve sur l'ancienne place de Grève, à l'endroit où, à la fin du Moyen-Âge, la corporation des Marchands d'eau collectait une taxe sur les bateaux transitant par la Seine. Au 16e siècle, François Ier décide que la petite maison des Marchands n'est pas assez classe pour une ville comme Paris et fait appel à un architecte italien pour ériger un beau château Renaissance. L'Hôtel-de-Ville Renaissance devient le repère du peuple de Paris, au coeur des révoltes et révolutions, au point qu'il brûlera pendant la Fronde et surtout pendant la Commune. Un nouvel Hôtel-de-Ville est rebâti en 1872, plus grand et fonctionnel que le précédent. Le bureau de la Maire de Paris se trouve au premier étage de la Tour sud (côté Seine). Le parvis se nomme "esplanade de la Libération" pour commémorer les combats héroïques de la Résistance pour libérer l'Hôtel-de-Ville en août 1944, notamment sous l'impulsion de la Nueve, colonne de combattants républicains espagnols, qui a donné son nom au jardin qui jouxte le bâtiment.
La Tour Saint-Jacques est le dernier vestige d'une église gothique qui se trouvait à cet emplacement. Érigée au début du 12e siècle dans le quartier des Bouchers (aux Halles), cette église a servi de lieu de culte à la puissante corporation des Bouchers, d'où son nom de Saint-Jacques de la Boucherie. C'est aussi le point de départ parisien du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. À la Révolution, l'église est jugée inutile mais son clocher est préservé, notamment par respect pour les travaux de Blaise Pascal sur la pression atmosphérique. En effet, en 1648 le savant utilise la grande hauteur du clocher pour mener une expérience de pesanteur. Une statue du physicien a d'ailleurs été installée sous la tour au 19e siècle. C'est au pied de cette tour que le poète Gerard de Nerval a trouvé la mort par suicide en 1855.
III. Les lieux emblématiques
Pour se balader dans le 4e arrondissement :
Le quartier gay, situé entre l'Hôtel-de-Ville et le Centre Pompidou, est occupé par de nombreux commerces, bars, boîtes de nuit, fréquentés par la communauté LGBTQIA+ de Paris. Les drapeaux arc-en-ciel s'y déploient en façade et le long des passages piétons. C'est un quartier festif et ouvert.
La place des Vosges est l'une des plus chic et chère de Paris. Ancienne place royale, la Marquise de Sévigné, Théophile Gautier et Victor Hugo y ont eu leur maison. Aujourd'hui encore associée à la haute société, on s'y attarde surtout pour la beauté du jardin central et pour flâner sous les arcades en lorgnant sur les galeries d'art.
La rue des Rosiers est le cœur battant de ce qui a été (et reste un petit peu) le quartier juif de Paris. Si la spéculation immobilière a fait fuir les commerces historiques, on y trouve encore quelques librairies, boucheries, boulangeries juives. On se délecte aussi des fallafels sepharades et des keisskuchen aschkénazes. Attention, tout est fermé le samedi.
L'île Saint-Louis est l'autre île de Paris. Moins célèbre, moins touristique, on n'y trouve aucune grande institution. C'est pourtant l'un des endroits les plus charmants de Paris. L'été, on y fait la queue pour des glaces Berthillon. Juste à côté, n'hésitez pas à entrer dans la discrète église. S'il fait beau, on s'assoit sur un banc de la place Aragon et on peut rester des heures à profiter de la vue.
IV. Un peu d'histoire
En 2020 où les quatre premiers arrondissements de Paris ont été fusionnés en un secteur nommé "Paris centre". Pour autant, les arrondissements de ce secteur restent très identifiés pour leurs habitant·e·s. La (très belle) Mairie du 3e est devenue la Mairie de Paris-Centre par décision des habitants. Le quartier entre la Bastille et le Châtelet est occupé naturellement par un marais. Le quartier du Marais, si riche en histoire et en culture est donc traditionnellement divisé entre sud-Marais (de la Seine à la rue Saint-Antoine), nord-Marais (de la rue Saint-Antoine à la rue des Francs-Bourgeois) qui sont dans le 4e arrondissement, et le haut-Marais qui est une grande part du 3e arrondissement.
V. Deux trois secrets
Comments